Musique classique et jazz

Il était temps que je poste ce message, comme me l'avait suggéré lady domi il ya qques jours.

Du premier abord, on pourrait penser que musique classique et musique jazz sont aux antipodes ...
J'aurais tendance à dire que non. J'ai une préférence pour le jazz, ça je crois que tout le monde l'aura compris. Une musique qui n'a eu de cesse d'évoluer, de se mouvoir et de s'ouvrir à d'autres horizons musicaux: musique new orleans, swing, be bop, hard bop, free jazz, et même hip hop ( miles davis dans les années 90s, et tant d'autres par la suite) ...etc
Egalement loin de moi l'idée de dire que la musique classique est cloisonnée ( il n'y a qu'à voir la musique classique moderne).
En ce moment, je lis "Free jazz, black power", et nombreux sont les compositeurs classiques à être venus aux US, et avoir fait la rencontre des jazz men et de leur musique.

Lançons donc un sujet: Musique classique et musique jazz, deux musiques parfois incomprises et placés sous le règne d'une musique "élitiste" par ceux qui écoutent de la "variet" ( sans vouloir être péjoratif), mais qui en fait ont beaucoup de choses en commun ?

A vos claviers, si le coeur vous en dit.

Voici ma contribution musicale, sur mon blog, Marcus Miller empruntant un morceau de Beethoven et en faisant une musique smooth jazz ou funk.

De même si quelqu'un a le titre «Interprétation swing sur le premier mouvement du concerto en ré mineur de J.S. Bach» par Grappelli et Eddie South, dont m'a parlé Lady Domi, j'aimerai bien écouter ce titre.

Keep groovin' !

Des points communs entre jazz et classique :
- la notion de virtuosité : les deux musiques sont jouées par de vrais musiciens...
- les carrières sont rarement ephémères (contrairement au rock ou au hip hop)
- leur accés n'est pas si évident, il demande une certaine éducation des oreilles...

Reveillé un peu plus tôt que d'habitude et page 368 du bouquin "free jazz black power de philippe carles et jean-louis comolli, il donne l'exemple de Cecil Taylor, qui bien que musicien free jazz avait un bagage musical de formation occidentale. Sans que cela soit un frein. Musicale classique au travers de Bartok (qui revalorise les folklores en les "modernisant " un peu) et strawinsky.

Un exemple pour apporter de l'eau au moulin :-)

bonne journée

Éducation des oreilles, ou accès facilité ? Y avait-il une plus grande proportion d'oreilles éduquées pendant l'âge d'or du jazz, où même beaucoup de musiques que l'on pourrait qualifier de populaires (crooners, orchestres de danse...) étaient quand-même pas mal jazzifiées ?
Paraîtrait-il que le beat appuyé des musiques «actuelles» évoquerait chez l'auditeur le battement d'un coeur et par là-même le rassurerait. Réminiscences du battement du coeur de la mère ? Sais plus où j'ai lu ça, mais c'était il y a des années.
Je vois plus très bien le rapport, là, pourtant quand j'ai ouvert la boîte à réponse il me semblait évident...

Disons qu'à partir du bop, le jazz perd quand même petit à petit son statut de musique populaire.
Pour le classique, il me parait difficile de parler de musique populaire à un moment donné...

Pour le reste, effectivement, peu de rapport avec ce débat, mais cette analyse freudienne des beats actuels m'intéresse ! Tu te souviens où tu as lu ça ?

Il est vrai qu'à partir du bop, le jazz perd son côté populaire. A ses débuts, le jazz était vu uniquement comme une musique floklorique joué par les noirs américains. Puis leur musique a été récupéré par les maisons de disques ( le premier enregistrement sonore est celui de l'orchestre blanc ODJB ... alors qu'à l'époque il y avait déjà les orchestres de jerry roll morton ou king oliver).
Je zappe quelques décennies ...(oui bcp de décennies) pour en arriver au free jazz, à la fois renouveau musical fortement marqué par ses origines africaines et une "déstructuration" par rapport aux normes occidentales, mais aussi un profond bouleversement politique avec la lutte pour les droits des noirs ( je retrouverai qques citations d'archie sheep plus tard).
A l'époque tout le monde a crié au scandale à l'écoute de ces musiciens free jazz qui jouaient des morceaux destructurés, sans véritable solistes parfois ( comme on l'entend dans sa version classique: un chant joué par louis arsmtrong au milieu d'un morceau par exemple).
Il y a eu une sorte de cassure entre le jazz swinguant ou tout simplement bop, et le free jazz. Peut etre est-ce à cette époque qu'une partie des gens ont désaffecté le genre... je ne sais pas ... je suppose ...

Puis à côté, il y a eu le développement du rythm'n blues suivi du rock'n'roll ... Musique sans doute plus populaire, et dansante et parlant peut etre plus directement aux gens.

Pour la musique classique, j'avoue ne pas m'y connaitre assez, mais je ne pense pas que l'on puise dire qu'il n'y en n'a pas de populaire.
Après chaque époque a son style, chaque pays son representant ( Benjamin Britten pour UK, ravel pour la france, et stravinsky pour la russie - j'avoue un faible pour " l'oiseau de feu" ... - et là je vise des compositeurs récents).

Bon bah voilà ma modeste contribution :-)

bonne journée

Pas besoin d'aller jusqu'au free jazz, Lady Domi pourrait nous parler d'un certain Hughes de Pannassié...

Ah oui, lady domi va nous en parler !

Pourquoi moi ???
Comme a dit je ne sais plus quel musicien US (old style), lassé de l'entendre dire comment le jazz se devait d'être joué, «Est-ce que je vais en France leur dire comment on foule le raisin ?»
Sacré Panassié. Je sais que je suis passéiste (d'aucun diraient, hem hem, «ringarde»), mais quand-même !!!

Une réponse un peu plus sensée plus tard, j'espère.

il a quand même traité Miles de "musicien ayant tourné le dos à la musique de sa race" dans son sublime dico du jazz
Sinon rapprochement entre musique classique et jazz... ils sont nombreux, pas mal d'instruments en commun déjà ce qui permet mine de rien à moulte instrumentistes de passer d'un univers à l'autre (Cf Keith Jarrett, Portal, Benny Goodman, Marsalis et j'en passe et des flemming) un attachement particulier à accompagner les mélodies d'harmonies riches et complexes, un travail important sur les couleurs sonore, et bon la musique prenant le pas sur le chant (grosso modo hein, chipotons pas... ou si... enfin comme vous voulez en fait) Sans parler des emprunts en jazz pas besoin de faire un dessin et pour le classique Debussy, Poulenc, etc.
Sinon je regarde pour le cd en question et le morceau de Marcus Miller m'a pas trop branché... les goûts et...