Films musicaux (sur le jazz?)

J'ai lu que Lady Domi amait beaucoup 'Round Midnight de Tavernier... Tout le monde l'aime ici ce film ? Personne ne le trouve un peu "pleurnichard" ?

Pleurnichard... Pour autant que je m'en souvienne, non. Dexter a quand-même mis beaucoup de lui dans ce film, tant dans les dialogues que (si j'en crois Tevernier) dans la mise en scène... Bon, ça finit mal, mais en vrai aussi, alors... ! Le personnage de Cluzet m'a toujours un peu énervée, c'est vrai, mais Dexter... Dexter !!!!!

J'ai jamais eu l'occasion de le voir ce film...

Rénégat. Inculte. Et j'en passe.
Voilà, suis vengée !

Oui, en fait c'est le personnage de Cluzet qui me gène énormément ! Sa seule attitude, les larmes aux yeux : "Putain qu'est-ce qu'il joue bien !"

Mon préféré reste Bird de Clint Eastwood !

J'avais beaucoup aimé Mo'Better Blues de Spike Lee, et bizarrement sans trop aimer la musique !!!

Et The Connection bien sur, avec le quartet de Freddie Redd avec Jackie McLean...

Christian, tu te répètes !
Le Woody Allen est bien aussi, faudrait pas l'oublier.


Ouahahahahahaha ... bégaiement effacé

T'es allé me lire ailleurs Lady Domi ! Bon je fais gaffe dorénavant...
Le Woody Allen Accords et Désaccords ? Oui il est trés bien... Les Woody Allen sont souvent bercés par le jazz...

j'ai vu corps et déssacords y'a de ça 2 semaines, et j'ai passé un bon moment devant. vraiment drôle et attachant, le genre de film qui fait du bien...

sinon en revoyant la Valse des Pantins, j'ai repensé (je ne sais pas pourquoi) à After Hours toujours de Scorsese

outre le titre, il a tout du film jazz dans sa construction
la statue pouvant être le thème, le reste ce qui en découle
et puis dedans, la notion d'accident, de hasard, engendré par des éléments extérieurs et qui conduit sans cesse le perso principal a improvisé me fait justement penser au jazz (un peu bancale ma phrase)

c'est ma petite théorie perso, bassé sur mon ressenti, en tout cas un super film aussi

p.s. : ne faudrait-il pas déplacer ce charmant sujet dans le forum envie de toile ?

non non non c'est le week end pour tout le monde y compris pour l'admin à identités variables térassé de fatigues en tous genres du coup

Voilà voilààààààààààààà C'est fait

C'est vrai qu'on peut aussi faire des trucs sérieux, quand on est admin' ?! Pas juste des bêtises ?

Y parrait
Mais c'est pas prouvé

AHAHAHAH

etienne a écrit:

j'ai repensé (je ne sais pas pourquoi) à After Hours toujours de Scorsese

outre le titre, il a tout du film jazz dans sa construction
la statue pouvant être le thème, le reste ce qui en découle
et puis dedans, la notion d'accident, de hasard, engendré par des éléments extérieurs et qui conduit sans cesse le perso principal a improvisé me fait justement penser au jazz (un peu bancale ma phrase)

c'est ma petite théorie perso, bassé sur mon ressenti, en tout cas un super film aussi

Tu parles d'After Hours ou de la Valse des Pantins ?
Pour ce qui concerne After Hours, jazz pourquoi pas, mais expurgé alors des notions de peur et de culpabilité judéo-chrétienne... Pour Scorcese, il est dangereux de sortir de son petit monde, surtout quand on est un gentil cadre blanc bien elevé... Idée diamétralement opposée à l'image que je me fait du jazz...

de After Hours

en fait c'est en repensant à la préface de Free jazz black power que j'ai associé After Hours au jazz :

Citation :

Noir ou blanc, l'homme imparfait du free jazz avance dans la peur. Le commerce est là pour conjurer la peur. Et peut être n'y a-t-il plus déjà de commerce que culturel : cadres pour cadres ?
La peur est la perte, l'abandon, ce qui vient malgré le commerce culturel et qui s'insinue en lui comme le mal dont il ne cesse de dire la fin, en vain.

Appelons ce mal-aimer "accident".
L'improvisation relie la peur et l'accident,
la peur comme inscription de
la toute-puissance de l'accident,
peur non seulement devant tout ce qui n'est pas planifié, préparé, écrit, attendu, voulu,
et qui pourtant surgit.
Peur comme acte d'enregistrement de l'improviste.

Accident : c'est la part du monde qui reste hors calcul
qui fait peur
Ce qui du réel n'est pas encore passé par les représentations,
par les récits, par les scénarios, par les études de marché
ce qui n'est pas encore tout à fait plié à l'ordre des langages
ce qu'on ne connaît pas,
ne comprends pas,
ce dont on ne veut pas,
mais qui est là,
qui vient, qui revient, qui insiste...

parce que certes l'extérieur est dangereux pour le col blanc, mais parce que lui même a peur. IL cite Tropique du Cancer, mais a une vie bien rangée où l'accident n'existe pas, car il ne veut pas d'accidents, souhait de sécurité et négation de "l'improvisation" en quelque sorte

et lorsqu'il est confronté à celà, c'est toute l'absurdité de son mode de vie qui explose, il n'est qu'un être embaumé qui nie la vie
les accidents, les "improvisations" seraient donc la vie
sa vie de col blanc, sa partition bien écrite, une mort lente et douce

Intéressant ce texte ! Je ne l'avais jamais vu comme ça. L'improvisation, c'est bien sur la prise de risque, inhérente à la musique de jazz, et surement une des raisons pour laquelle j'aime cette musique. Et je comprend que l'on associe cette prise de risque à la peur, même si elle peut être controlée grâce à la technique (au théatre notamment, mais dans la musique aussi).
Quand à l'idée que le commerce est là pour conjurer la peur, je trouve cette idée passionnante !
Pour ma part, ce qui me fait peur c'est plutôt l'ordre, le prévu, ce que l'on connait bien. Un peu ma définition de l'embourgeoisement...
Et puisque d'emblée tu place le débat assez haut, je me ferais un plaisir de citer une phrase de Gaston Bachelard : la création nait souvent du désordre. Cette phrase me revient souvent à l'esprit quand je regarde mon bureau, sur mon lieu de travail...

ouep d'ailleurs l'ensemble de la préface de Carles et de Comolli est super bien, par moment ils se laissent un peu griser par leurs élans, mais ça ouvre sur un tas de pistes passionnantes

et je te rejoins sur la peur du statu quo, ahead encore et toujours !
même si pour ma part, ma plus plus grande peur serait de ne pas être à la hauteur des choses auxquelles je crois (mais c'est lié à ma âge et à ma situation je pense)

sinon j'adore la phrase de Bachelard : parfait pour entamer une discussion autour d'une bonne bouteille ! ahahha,

comme tout de même, c'est un topic cinema : j'ai vu hier Opening Night de Cassavetes, et là encore il y'a un rapport avec l'improvisation,
elle est liberté, mais aussi peut être (et surtout ?) libération ?
santé !

Ben moi ce matin je faisais le juke-box ambulant dans les rues de ma bonne ville... «I'm Through With Love»... «Makin' Whoopee»... Saurez-vous deviner le film que j'ai (re?)vu hier soir ?

tout le monde dit i love you

Quand-même une vraie petite merveille, ce film. Comme tout Woody Allen, d'ailleurs. Dommage qu'on en voie si peu sur les chaînes hertziennes (faudrait peut-être que je pense à me moderniser un de ces jours ? ). Et toujours, toujours le fidèle Dick Hyman côté musique...
Sinon, va falloir que je regarde ce fil de plus près, j'avoue avoir un peu survolé les échanges entre Christian et toi. Dès que ça devient trop sérieux, mon vieux complexe d'infériorité reprend le dessus et j'ose plus rien dire !

Quand tu veux la bonne bouteille, j'adore ça Etienne !
Et Opening Night est magnifique, comme tous les Cassavetes ! Tu verras que j'en ai quelques uns sur la liste que je t'ai envoyé...
Lady Domi pourrait être intéressée, vu qu'elle va jamais au cinéma, mais aime quand même pas mal de trés bons films.
J'ai aussi adoré la comédie musicale de Woody Allen, quelle légereté ! Et Tim Roth est inoubliable en mauvais garçon...

En parlant d'Opening Night, je conseille la vision successive (superbe nuit de cinéma) de All About Eve, Un Tranway nommé Désir, Opening Night et Tout sur ma Mère...

Domi, je vais te répéter ce que je répète sans cesse à Misty ("Walk my way, and a thousand violins begin to play")

"allez viens ne fait pas ta timide"




j'aime beaucoup tout le monde dit i love you aussi ! (ça me donne une idée de topic sur nos Woody Allen préférés tiens)

pareil pour la bonne bouteille Christian !

sinon j'aime bien ta liste "ciné marathon à thème",
y'a pas assez de portraits de femmes non romanesques !

Il est en train de prendre une drôle de tournure, ce fil...
J'avoue un gros faible pour Woody et les Robots, même si c'est pas très sérieux, puis Tout ce que vous avez toujours etc etc... vu il y a une vingtaine d'années, jamais revu. Un autre dont le titre m'échappe... quelques recherches à faire, apparemment -- tout ce que je vois, c'est un superbe loft avec baies vitrées et vue magnifique sur Manhattan, pas moyen de me rappeler du reste !
Et une gratouille à Misty («Look at me, I'm as helpless as a kitten up a tree»...)

errr "Manathan" :?: :?:

Gna gna gna gna gna gna

M'enfin... Pitêt' bien...

lady, j'aime bien nos posts ! ça élève un peu le débat, je trouve ,quelque part ...