Un sujet qui fache ! ;)

Sur le blog d'une amie j'ai longuement évoqué aujourd'hui le "purisme" en musique (et pas seulement en jazz d'ailleurs je précise bien). Je me considère personnellement comme ayant des goûts plus ou moins "impurs" (et ce dans tous les domaines : classique, rock, jazz, etc...).

Pour citer un exemple parlant, sur un blog brésilien comme celui là :

http://joseantonioleaoramos.blogspot.com

on va parler pèle mêle de Coltrane, de Nara Leão, de Milton Nascimento et de Charlie Mingus et ce absolument sans aucune "barrière", blocage inconscient ni frontières légitimistes (je précise que j'ai moi aussi d'innombrables barrières) - je vous défie de me trouver un blog similaire sur le plan de "l'impureté" du moins en France (je n'en ai trouvé qu'un en Belgique)

Pour reprendre les termes que j'ai utilisé chez mon amie, si l'on prend par exemple la musique classique, c'est normal qu'un France un fan de bossa ou de MPB ne s'y intéresse pas forcement, j'ai remarqué en effet que de nombreux fans de MPB ou de bossa étaient peu sensibles au classique (ça les emmerde...) et l'inverse est malheureusement aussi le cas (et je trouve ça dommage).

Dans mon cas personnel, j'ai des goûts musicaux à la fois relativement "limités" (géographiquement et surtout "stylistiquement") et surtout j'ai des goûts totalement "impurs" par exemple par rapport à ceux de Lady Domi (tout de même une spécialiste, voire même experte en jazz) - par "impur", j'entends qu'un amateur de musique contemporaine ou de classique moderne va prendre naturellement de "haut" la musique brésilienne, c'est considéré par lui comme de la "variété", quelque chose de "sans intérêt", de "léger" (à très peu d'exceptions près), par contre le jazz bénéficiera d'une aura et d'un prestige que n'a absolument jamais eu le samba ou même la bossa nova, c'est du moins ce que j'ai constaté de façon journalière sur tous les blogs et forums de l'Hexagone et ce quasiment sans exception !

Je n'ai rencontré qu'une seul fan de classique et de bossa en même temps en la personne de Carmen, une québécoise très sympa qui va être bientôt à la retraite, cette femme apprécie autant le "Bem bom" d'Arrigo Barnabé, Guinga et Chico Buarque que Bach ou Ravel, et ça vraiment c'est quelque chose qui est, je le répète extrêmement rare voire rarissime !!...

Les commentateurs de mon propre blog sont tiraillés entre les goûts radicalement différents de chacun d'entre eux et de mes propres goûts - bref, j'ai beaucoup du mal à fédérer, à "réunir" véritablement, par ex : David - un expert en musique classique s'intéresse très peu à la bossa ou la samba et pour lui, cette musique trop "alambiquée" n'a absolument rien à voir avec Ravel et Debussy, ses 2 univers lui paraissent même tellement à l'opposé qu'il est incapable d'établir des "liens" entre les deux (alors qu'il se trompe, plusieurs musicologues américains l'ont parfaitement compris, je peux vous citer mes sources), et c'est valable aussi pour un fan de jazz puriste je dirais : toutes ses cordes, ses voix douces, ils détestent ça, ils fuient littéralement ce genre de musique car ils recherchent avant tout le "discours", l'énergie, l'expressionnisme cru et le "cri" (bien sur ce n'est pas une généralité mais ça reste évident pour le moins...)

En voilà un sujet intéressant, mais pourquoi doit-il facher ?
Il me semble que quand tu parles de purisme, tu confonds deux notions différentes :
- une éventuelle classification des genres musicaux par ordre de valeur
- le purisme par opposition à la fusion.
Dans le premier cas, on peut légitimement (et au sens sociologique hein ) penser que c'est un débat illusoire et ridicule ! Qui parle encore de "Grande Musique" pour le classique ? On aime ou on aime pas, on est ému ou pas, le reste c'est de la masturbation... Ou alors c'est un débat entre musiciens, sur la virtuosité, la complexité d'écritore, et on prend alors le risque de verser dans une intellectualisation exagérée de cette chose si simple qu'est la musique (exemple : Pierre Boulez quand il commente du jazz...)
Pour le débat purisme / fusion, je serais plus partagé. La fusion elle me semble de toute façon inévitable à l'heure de la communication instantanée. Ensuite, ça peut donner des chez d'oeuvres (Fela), de la purée (le pire de la "World Music"), ou de la soupe (parfois délicieuse : Neneh Cherry & Youssou N'Dour, 7 Seconds).
Ensuite, ne pas aimer l'utilisation des cordes dans le jazz, pour ma part ce n'est pas ne pas aimer le classique (j'en écoute pas mal), mais plutôt regretter l'utilisation qui en est fait... Et effectivement je te rejoins sur la fin de ton commentaire ou je me reconnais parfaitement )

Le sujet n'est pas de savoir si il est bien d'avoir des goûts éclectiques (même si pour ma part je dirais oui à 1000 %), mais plutôt trouver la bonne porte pour entrer dans un genre auquel on a pas habitué nos oreilles.
Si nous sommes ici, c'est que nous sommes tous des passionnés et que nous écoutons tous beaucoup de musique. Et ce que nous recherchons avant tout c'est de l'émotion. Mais les différents styles ont souvent des codes plus ou moins complexes qu'il faut arriver à apprivoiser avant de plonger dedans. De plus, les musiques que nous avons tous aimé en premier, celles qui ont forgées notre culture musicale, nous ont habitué à un niveau minimum de qualité (pour le jazz par exemple, une base rythmique efficace et exempte de lourdeur, et des instrumentistes inspirés). Et par conséquent plus ou moins imposé une grille de lecture.

Pour ma part, j'ai découvert le jazz à la télévision, le lendemain de la mort de Monk. Une émission lui était consacrée un aprés midi, et je suis resté scotché devant ce type qui jouait seul au piano 'Round Midnight ! J'ai filé acheter une carte de prêt dans une boutique de location, j'en suis ressorti avec The Hermit de Monk, et le Night at the Village Vanguard de Sonny Rollins. Et je peux dire que tout ce que j'aime aujourd'hui est basé sur ces 2 disques ! J'ai écouté quasi exclusivement du jazz pendant une quinzaine d'années jusqu'à l'éceurement, ce qui m'a vallu un long passage à vide sans musique.
Aujourd'hui, je suis curieux de tout, mais n'aime bien sur pas tout.
Quand Lady Domi zappe le titre de Soso sur le stickham, je le comprends tout à fait, et j'imagine que ce qui la gène principalement c'est l'absence de musiciens (remplacé par une machine)... Alors que moi je suis ému par la nostalgie de ce titre... Mais j'ai mis un bon moment à me débarrasser de beaucoup de préjugés musicaux... Et il m'en reste hein : les cordes dans le jazz ! Mais aussi dans la bossa ! Et pourtant je me soigne, un de mes dix disques préférés aujourd'hui c'est What's Going On de Marvin Gaye, pourtant baigné par des cordes au combien sirupeuses...

Merci Christian pour ta réponse, et pour tout tes commentaires sur mon blog !

j'apprécie vraiment (je me demandais qui c'était, car figure toi que j'ai un autre lecteur qui porte exactement le même prénom et qui est aussi cinéphile, au début je croyais que c'était lui qui était intervenu sur le débat Tarkovski versus Wenders)

A +

Mais de rien ! Ton blog est vraiment trés bien ! Et trés agréable à parcourir.
Et puis j'aime beaucoup aussi la MPB ! Je me souviens de 3 concerts mémorables : 2 à Juan les Pins : Paulo Moura, Antonio Carlos Jobim, Hermeto Pascoal et Joao Gilberto jusqu'au bout de la nuit...
et un dans la cité de Carcassonne : Joao Bosco, Joao Gilberto et Caetano Veloso ! Avec plus du tiers du public qui était brésilien et chantait sur quasiment toutes les chansons de Caetano...

Bon Christian semble pour ma part avoir fait un peu le tour du sujet... j'ajouterais juste un mot : plaisir. La musique est source de plaisir et c'est là sa grande affaire.
Donc écouter un peu, ou beaucoup, de tout juste pour augmenter le plaisir et éviter de porter des jugements à l'emporte pièce

J'ai justement commencé le tour du Chant du Griot ce matin...
Le sujet a déjà été abordé à plusieurs reprises. D'un côté, l'envie de découvrir les musiques sur lesquelles les copains s'enthousiasment, la possibilité de les découvrir quand on en a envie, et pas quand le copain dit, «Faut que t'écoutes ça, c'est super». De l'autre, le manque de temps bien sûr, les préjugés aussi, et cette impression d'être un peu perdu au milieu de tant d'artistes à découvrir. Personnellement, je n'ai jamais écouté (vraiment écouté, par choix, pas subi) autant de non-jazz que depuis que je suis sur OB. Ecouté et souvent apprécié. Maintenant, le purisme du Coin-Coin, auquel K. fait allusion, est très simple à expliquer. Le jazz, c'est quand-même ce que je connais le mieux, et je préfère m'exprimer sur des musiques que je connais -- pas envie de dire des bêtises pour que vous me tombiez dessus, c'est qu'on a sa petite fierté ! Maintenant, il se peut qu'à l'avenir il y ait quelques vidéos d'artistes non-jazz sur le Coin-Coin -- déjà Nusrat il y a quelques jours --, mais je ne vous garantis pas une analyse circonstanciée, je laisse ça aux spécialistes !!
L'éclectisme, je suis pour à fond. L'essentiel étant, comme le dit Pascal, de se faire plaisir avant tout. De ne pas juger sans connaître. De rester curieux de tout.
Pascal : peux-tu aller jeter un oeil sur le dernier comm laissé par Kaypie sous la vidéo de Nusrat, où elle parle d'une similitude entre son chant et celui des artistes de flamenco ? Là, un avis de quelqu'un qui s'y connait quand-même un peu serait intéressant.

Tony Gatlif, dans son film musical Latcho Drom montrait le lien entre l'Inde et l'Europe : la musique des gitans.

Bon je suis passé Lady... un petit truc rapide. Pas convaincu que ça fasse avancer le chmil. Par contre le lien ne s'affiche qu'en copiant collant le lien... précise le peut être et t'as un petit ménage de com à faire

Je m'y suis balladé hier sur l'Over-blog (OB ! j'adore les acronymes !). C'est souvent passionnant, on y découvre beaucoup d'artistes peu, mal ou pas du tout connus.

Par contre, et j'ai laissé un petit mot chez Kfigaro pour en parler, je trouve beaucoup de commentaires sur la musique actuelle à la limite du passéisme, voire carrément réactionnaires !

Et en règle générale, j'y déplore un dédain quasi général pour les musiques urbaines d'aujourd'hui !

Lady Domi, je trouve que tu as la bonne attitude : quand tu n'aimes pas, tu zappes, sans pour cela te répandre en réflexions plus ou moins sociologiques sur notre pauvre jeunesse qui n'a plus de goût...

Un sujet qui fâche, qu'y disait !!!
que je suis !!!

You're making my day... merci Christian !

Reconnu par le magazine américain Rolling Stone comme le rappeur le plus réfléchi et l'un des meilleurs paroliers actuels, Common propose ici plus qu'un simple album de hip hop, Like water for chocolate est composé d'un ensemble de titres où les mélodies existent et qui poursuit à sa manière le chemin entrepris par Arrested Development ou The Roots : un hip hop qui va chercher son fondement dans la black soul funk américaine
http://media.putfile.com/Common-Heat

J'aime beaucoup ce Like Water for Chocolate. A noter que le premier titre "Time Travellin'" est un trés bel hommage à Fela, et le 12 "Thelonious" devinez à qui...
Ca date de 2000, et c'est hélas, et à mon gout, le meilleur Common... pas fait mieux depuis...

Une jolie découverte en ce qui me concerne en tout cas

Voici un petit cadeau délicieux : Pigeon John. Chanteur/Rappeur californien, au charme un peu désuet... Du rap gentiment fredonné... j'adore.

2 extraits tirés de Pigeon John Sings the Blues (2005)


Upside Down Rotten
http://media.putfile.com/Pigeon-John---Upside-Down-Rotten
et
Nothing Without You
http://media.putfile.com/Pigeon-John--Nothing-Without-You

et je ne peux pas m'empécher de rajouter Emily, tirés de son disque précédent "Is Dating Your Sister" (2003) : http://media.putfile.com/Pigeon-John--Emily

Un peu de douceur dans ce monde de brutes...

Tenez puisqu'on en est là, le nouvel album de Rocé, rappeur français dont la pub et les excellents papiers dans la presse tiennent dans sa proximlité nouvelle avec l'improvisation, le jazz et Archie Shepp.

"Tout comme Abd Al Malik et Oxmo Puccino, Rocé fait partie de ces artistes qui ouvrent les perspectives du rap en explorant de nouveaux territoires. Pour son deuxième album, le métis algéro-russe élevé en France a donc frayé avec des artistes de jazz, le saxophoniste Archie Shepp et le trompettiste Jacques Coursil, s’est amusé à sampler Michel Portal et a écrit ses textes avec une étudiante en philo, Djohar Sidhoum-Rahal, alias Raqal le requin. Leurs treize magnifiques odes au métissage, dans lesquels ils fustigent les « fouliens » (de « foule ») et les opposent aux sangs-mêlés, sont aussi intéressantes à lire que belles à écouter et donnent autant à réfléchir qu’à danser. Fait aussi rare que remarquable ! Bravo. "

Faites vous une idée par vous même.

le seul titre en duo avec Archie Shepp
http://media.putfile.com/Roce-seul

Un titre parmis d'autres
http://media.putfile.com/Roce-le-meteque

L'autre titre avec Archie Shepp mais ... sans Rocé
http://media.putfile.com/Roce-identite-en-crescendo

Bon pour ma part je ne suis pas vraiment convaincu à la première écoute et pas sûr de lui redonner sa chance...

Pas du tout convaincu non plus... Oxmo Puccino, qui vient de sortir Bar Lipopette chez Blue Note (!?!) avec les Jazz Bastards est bien plus intéressant il me semble... sans être transcendant non plus...

Voici un petit débat sur Rocé sur Fake For Real :
http://forum.fakeforreal.net/viewtopic.php?t=98

+ "L'éternel débat sur le rap français" qui précédait le premier :
http://forum.fakeforreal.net/viewtopic.php?t=213&postdays=0&postorder=asc&start=0

et si vous aimez-ça, un 3ème débat sur "La Caution" :
http://forum.fakeforreal.net/viewtopic.php?t=89&postdays=0&postorder=asc&start=0

Et oui, même chez des passionnés de rap et de hip hop, le rap français est loin de faire l'unanimité...

Apres qques jours d'absence sur le forum, je vois avec plaisir que les bons sujets sont toujours là ! Tant mieux :-)

Le sujet est loin de facher au vue des réponses, notamment celle de christian.

Tant que la musique est faite avec passion et gout (c'est souvent ça le plus dur je pense, le gout, car tellement subjectif d'une personne à une autre), j'y trouve mon compte personnelement.

Quant au musique urbaine, qu'entends tu par là ? J'ai bien des idées ( par exemple, roy hardgrove et son RH Factor: un mélange de jazz-groove et soul / ou bien l'album d'erik truffaz avec nya - bending new corners).

Oui et non... J'entends par musiques urbaines actuelles toutes les musiques avec un son dur, agressif, souvent trés électrique, voire électro : rap, hip-hop, trip-hop, électro, rock indé..
Roy Hargrove ou Erik Truffaz, ils font de la fusion jazz / hip hop. C'est pas mal, mais bon : au niveau jazz c'est pas extraordinaire, et au niveau hip hop c'est moyen. Le mérite de leur travail est surement de faire découvrir le jazz à beaucoup de jeunes.
En fait, je suis resté assez puriste (vieux réflexe de jazzeux ça) : si je veux écouter du rap, je vais plutôt vers le Wu Tang Clan, ou les Shape Shifters, ou plein d'autres (c'est vraiment vaste le monde du rap). Pareil pour le jazz. Ensuite, tous ces gens peuvent s'inspirer de tas d'autres musiques, mais ils doivent (pour moi) conserver leurs racines (leur âme).
Après, aimer ou ne pas aimer c'est un autre débat... Mais avant de débattre, il faut se renseigner... Sinon c'est de la conversation de salon ou de bistrot...

Passion et goût bien sur... Mais pourquoi ne pas rajouter talent ?

Pour erik truffaz, je partage ton avis.

Pour Roy Hargrove, en aucun cas. Je ne crois pas que ce soit fait par opportunisme. Tout en continuant le jazz pour "puriste" (un peu péjoratif comme terme certes - dans ce cas, voir son dernier album "nothing serious"), il s'ouvre à des musiques que l'on pourrait qualifier de rue. Que ce soit dans son album "Hargroove" ou "Distractions" il ya qques morceaux avec un son parfois brut, parfois soul. Et je ne crois pas particulièrement qu'il en ait perdu son âme. Pour l'avoir vu en concert au sein de son ensemble jazz ( au new morning) ou bien avec son ensemble plus groove ( au parc floral de paris), la musique y est joué avec passion et gout ( mon avis subjectif :-) et ... talent ( il s'est offert qques solos bien relelvés à chaque fois).
Conserver ses racines, certes, mais ça ne doit pas empecher le musicien et sa musique d' évoluer. Les styles musicaux ne sont pas si cloisonnés. Après c'est comme d'hab, il faut rajouter le talent, et c'est bien ça le plus compliqué...

tiens, ça me rappelle un article sur Public Enemy ( pour le coup un bon son brut de hip hop reconnaissable entre tous, et que j'apprécie bcp) ou l'un des membres du groupe faisait part de son éducation ( pere et mere musicien) et de son amour de qques jazz men.

bon allez bonne journée ! la suite plus tard sans doute

Pour Roy Hargrove, je veux bien te croire : jamais vu en concert, et écouté assez vite ses deux derniers albums. Je vais m'y replonger...
Ensuite, je suis pas contre la fusion, comme je l'ai écrit plus haut je la trouve même inévitable aujourd'hui. Et les cloisonnements de musique, c'est surtout pour faire causer des gens comme nous !
Pour Public Enemy, j'ai lu un interview assez intéressant de Chuck D sur Vibrations je crois. Chuck D explique que d'après lui, les Charlie Parker ou John Coltrane, il faut les chercher aujourd'hui dans le hip hop.
Pubic Enemy, c'est un des groupes historiques de cette musique, et le premier vraiment populaire !

En te lisant je me dis qu'on a du lire le même article sur Public Enemy ! :-)
Je me souviens avoir lu l'article chez un ami musicien. Le connaissant il a du garder religieusement cette relique. Je vais y faire un saut prochainement pour trouver l'article.

P.E. la musique de mon adolescence. Un bon son brut, des rythmes qui ne proviennent pas de boite à rythme bidonnées, des textes engagés: c'est toujours autant jouissif à écouter ! Le flow de Chuck D, et le déjanté Flavor Flav, suivi de son accolyte Terminator X aux manettes !

C'est le film de Spike Lee Do The Right Thing qui me l'a fait connaitre !

D'autant qu'il y a des trucs interessant dans le domaine en ce moment le Kora Jazz Trio n'était pas ininteressant, Tous ces rapeurs qui commencent à ce meler aux jazzmen et au monde de la musique improvisée est plutôt sympa. Le dernier festival jazz à la vilette et le prochain son d'hiver relaient assez largement la tendance ... donc comme vous, à fond pour le décloisonnement.
Quant à l'oportunisme ce sont plus souvent des artistes qui se retrouvent au ban des deux publics enfin pour l'instant.

Voilà ce qu'on trouve en région parisienne si on cherche un peu
http://shomsan.free.fr/muzik.htm