Ellingtonia

Vu chez Yannis qu'Étienne souhaite qu'on lui conseille des disques de Duke... tâche titanesque ! A laquelle je m'attellerai après un petit brin de réflexion...

Black, Brown and Beige, side by side, back to back, At Newport, The popular Duke Ellington (pour la p'tite compil' premier regard sur...) Ellington and Coltrane (Juste pour dire zut aux amateurs de p'tites boites) Ellington meets Coleman Hawkins , And his mother called him Bill et mon temps est quasi fini plus que 1 mn et j'ai qu'1 euro

t'es adorable Lady Domi ! Je pose une question ailleurs et hop magie du direct ça se retrouve là.

pour l'instant j'ai juste Black Brown and Beige et Money Jungle, je vais me pencher sur tes conseils d'écoute Pascal !

j'ai vu qu'au Seuil y'avait un livre sur lui par Gilles Tordjman et FRançois Billard, recommandable ?

Ah ah ! Et tu as vu la tactique ? J'annonce modestement que je réfléchis à la question, en me doutant que d'ici que je repasse un de mes petits camarades y aura répondu...
D'ac avec la sélection de Pascal, bien sûr, quoi qu'en cherchant bien on devrait bien réussir à en trouver quelques douzaines d'autres. Pour ce qui est du bouquin, pas vu, mais à priori si Billard est dans le coup il ne doit pas être mauvais. Sinon, le bouquin de référence sur Duke, c'est encore son autobiographie. Conseillée en VO, parce que Duke écrivait (en plus) merveilleusement bien, mais il paraît que la traduction française par Mimi Perrin des Double Six est excellente. Duke Ellington par lui-même et ses musiciens, par Stanley Dance (qui rassemble les interviews de Duke et de ses musiciens, comme c'est étrange) est aussi très bien.

Pour revenir aux disques... Pascal te trouvera une référence plus facilement que moi, peut-être qu'un Ellington période Blanton ça serait recommandable aussi. Et le Piano in the Background... et This one's for Blanton (duos avec Ray Brown en 1972)... et... attends... The Pianist peut-être aussi, pour avoir un peu plus de Duke-instrumentiste, et pas que du Duke-big boss de big band...

Eh oui, je suis adorable... Bah non, dis : c'est normal. Sinon, à quoi ça servirait de se retrouver sur le Web ? L'échange, y'a qu'ça de vrai.

Une petite Edith : les parents ont le bouquin de Tordjman & Billard, j'y ai jeté un oeil hier. Très clair, très documenté, parfait pour un bon aperçu de la vie et de l'oeuvre de Duke, mais tout ceci reste quand même à un niveau très «historique» : composition de l'orchestre, dates essentielles, albums majeurs... Je conseille toujours Music is my Mistress en priorité.

"music is my mistress", quel beau titre pour faire mon Jack Lang du matin, je vais essayer de me le procurer...

sinon Mi-Lady, Mi-Domi, j'ai bien reçu le livre de Laurent de Wilde sur Monk, pas encore lu, j'attends le mois de janvier pour bien en profiter. (mais je ne manquerai pas de venir ici pour partager mes impressions)

là, je lis Talkin'Jazz de Ben Sidran, et on devrait faire un topic, un vrai de vrai sur les livres de/sur/en rapport avec le jazz.

Eh eh... tu le lances quand tu veux !

Ben vous avez tout donné sur Duke ! Alors je rajouterais comme Domi : les duos historiques avec Blanton, This One's For Blanton, Piano duets avec Billy Stayhorn, et Piano Reflections et son superbe In A Sentimental Mod... Enfin le Duke instrumentiste quoi...

et Money Jungle alors?

Pascal, il faut lire ce qu'écrit Étienne. Pascal, Étienne a déjà Money Jungle. Alors Pascal, tu ne vas pas lui conseiller de le racheter, quand-même ? Si ?

Si

T'as des actions chez Blue Note ?

J'aimerais bien
(même si je prefererais être sur le point de revendre celles de la star ac' )

En avant première, voici une future chronique de mon blog :


On ne présente plus le jazzman mythique Duke Ellington, c'est très peu connu mais celui ci avait aussi imaginé des oeuvres destinés à un grand orchestre "classique" (bien que celles ci furent orchestrés par d'autres) comme l'envoûtante et mystérieuse suite symphonique "The River Suite". L'écriture de ces pièces très colorées (dont le splendide et très lyrique "Lake") rappelle parfois les travaux "métisses" d'un Alex North comme "Un tramway nommé désir".

De facture tonale plus traditionnelle, les pièces du compositeur afro-américain William Levi Dawson, comme la "Negro Folk Symphony" de 1952, s'inspirent de l'énergie des negros spirituals ou d'une certaine langueur africaine comme dans le très beau début du 2ème mouvement "Hope in the Night".

un petit coup de feedback

à nouveaux 1000 merci pour ces conseils avisés

alors je me suis procuré pour l'instant

duke coltrane
this one's for blanton
duke hawkins
the pianist
at newport

tout ça me plaît énormément, même plus, je trouve que c'est une vraie ouverture pour l'imagination, à chaque fois différente (c'est souvent le cas en jazz, mais c'est très particulier avec Ellington je trouve)

dans la lancée, j'ai pris également Monk plays Ellington et pareil, sous le charme.

Le «At Newport» et son «Diminuendo & Crescendo in Blue» de FOLIE !!!!!! La première fois si je ne m'abuse que les morceaux respectivement intitulés «Diminuendo in Blue» et «Crescendo in Blue» étaient interprétés à la suite l'un de l'autre... Jo Jones au pied de la scène, battant la mesure, un journal plié dans la paume de la main... George Wein faisant les cent pas, avec le côté de son visage visible des forces de sécurité (un peu inquiètes) très austère, et l'autre, visible de la scène, hilare... Et c'est parti pour 29 chorus de Paul Gonsalves !!!!!!!!!!
Il a fait plus, par la suite. Mais... c'est ceux-là qu'on retient. Un moment de pure magie ! Et cette rythmique, cette rythmique ! Le père Woodyard... Aaaaaaaahhhhhhhhhh qu'est-ce que j'ai pu l'écouter, celui-là !!

Bon. Vais prendre mes gouttes, moi. C'est l'heure.